Je ne pensais jamais écrire ça mais je l’écris. Je donnais mon appui à Paul St-Pierre-Plamondon et je suis sur le point de retirer mes billes. Et le Parti Libéral? Entre deux brownies, non. Et Québec Solidaire? Encore moins.

Vais-je être pris pour voter pour François Legault en 2026? Peut-être bien. Je me pince. Je ne rêve pas.

PSPP a lamentablement échoué à nous présenter un PQ renouvelé et ouvert sur la société québécoise de 2025. Critiquer l’industrie culturelle qui sera toujours plus intéressée à l’argent qu’à la politique, dans un Québec mature, loin des luttes issues de la Révolution Tranquille, est effectivement un réel constat mais plutôt rétrograde sur le fond. Nous ne sommes plus en octobre 1970. Si la souveraineté se fait, ce sera davantage songé et rationnel, plutôt que par des chansons engagées sur les Plaines d’Abraham. Ce ne sera plus parce qu’on déteste les maudits anglais qui sont pas fins avec nous.

Dans les années 90 et 2000, j’étais un entrepreneur qui avait le vent dans les voiles mais celles-ci tombaient à plat dès qu’il était question de l’État. Les contrats au niveau du web étaient presque tous octroyés à la même firme. C’était frappant de voir la représentante de celle-ci aux réunions d’information pour un appel d’offre. Elle ne prenait aucune note, regardait le plafond et sa montre, ne posait aucune question et… partait avec l’oseille. C’était révoltant. Mais c’étaient de bons souverainistes.

Dans la culture, c’était le même délire. Une entreprise faisant la promotion de nombreux artistes souverainistes avait une aide inconditionnelle de la part du gouvernement. C’était ahurissant. Il fallait présenter une seule version de l’histoire du Québec, ça prenait des phares et une propagande articulée.

J’ai évidemment détesté ces années où sans le privé, je fermais mes portes. Pourtant, 50% des citoyens étaient fédéralistes. Tous des gens qui payaient des impôts.

Y’a rien de mieux que de dédouaner le copinage au nom d’une idéologie si on veut être malhonnête tout en ayant les mains propres. Le PQ n’a pas changé là-dessus et c’est fort dommage.

Parlant de mains sales, y’en a qui auraient peut-être dû s’apporter des napkins en sortant leurs brownies.

C’est presque une blague de voir aller le Parti Libéral avec son fling flang qu’on lui connaît, passablement documenté dans plusieurs commissions d’enquête depuis 30 ans.

ABSOLUMENT RIEN n’a changé et l’arrivée d’un joueur de la scène libérale fédérale, le gros club, ne refera en rien une virginité à ce parti, au contraire.

C’est une culture d’amis, de loyauté entre chums et de rétributions indécente à l’égard des « bénévoles » du parti. De la bonne vieille politique rouge écarlate.

Ça le fera pas, comme dirait un ado.

Parlant d’ados, qu’en est-il de Québec Solidaire? Elle est un peu mal prise, n’ayant plus d’herbe souverainiste sous les pieds, gracieuseté de la popularité du PQ. Plusieurs campagnes à mon point de vue douteuses et cabotines avec de nombreux raccourcis intellectuels on fait leur apparition sur les réseaux sociaux.

L’immaturité tout court s’ajoute à cette légendaire immaturité politique qui veut que les riches payent pis, BINGO! La vie, c’est plus compliqué que ça.

Y reste Papa. Oui. Papa Legault qui est dans la moyenne. Un parti de chums mais pas trop. Un parti nationaliste mais pas trop. Un parti normal puisqu’il gère tous ses mégaprojets en broche à foin, exactement comme ses prédécesseurs.

Si on fait la moyenne, c’est la CAQ qui est la moins pire.

J’ai tu dit ça, moi? Ben oui.

Photo: Emilie Nadeau, page Facebook de François Legault

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